Calcul de l’ARE : Comprendre le mode de calcul de l’aide au Retour à l’Emploi

Comment est calculé l’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) ?

L’ARE se calcule à partir du salaire journalier de référence (SJR), lui-même établi sur la totalité des rémunérations brutes perçues sur une période donnée. Ensuite, le montant de l’allocation journalière est déterminé selon deux formules concurrentes. Le montant le plus avantageux est retenu.

1. Calcul du salaire de référence

France Travail détermine un salaire de référence qui regroupe toutes les rémunérations brutes liées aux contrats de travail pris en compte dans la période d’activité. Cette période correspond à celle utilisée pour le calcul de la durée de droits.

  • Salaires, primes, avantages en nature, gratifications, indemnités diverses (ex : 13e mois) sont intégralement pris en compte.
  • Primes versées durant ou après la période de référence sont incluses.

Sommes non prises en compte

  • Indemnités de licenciement ou rupture conventionnelle.
  • Primes de précarité, indemnités compensatrices de congés payés et de préavis.
  • Sommes ordonnées par un juge liées à la rupture du contrat.
  • Indemnités compensatrices de compte-épargne temps (à partir du 1er avril 2025 sauf exception).
  • Salaires non liés aux contrats pendant la période de référence.

Majoration des rémunérations réduites

Lors de périodes durant lesquelles la rémunération a été réduite pour arrêt maladie, congés maternité, activité partielle, etc., France Travail peut majorer ces montants afin de reconstituer un salaire approximant celui perçu habituellement.

  • La rémunération est calculée d’après la moyenne normale du contrat pour ces périodes spécifiques.
  • Cette majoration s’applique obligatoirement quand France Travail reçoit une notification de l’employeur pour ces événements.
  • Dans d’autres cas, le demandeur d’emploi doit informer France Travail et fournir des justificatifs.

2. Calcul du salaire journalier de référence (SJR)

Le salaire journalier est égal au salaire de référence divisé par le nombre de jours de la période de référence, avant application du coefficient de 0,75.

3. Calcul du montant de l’allocation chômage (ARE)

Le SJR sert de base au calcul de l’allocation, selon deux formules :

  1. 40,4 % du SJR + une partie fixe de 13,11 € (valide depuis le 1er juillet 2024)
  2. 57 % du SJR

Le montant retenu correspond à la formule la plus élevée. Ce mécanisme assure un montant d’allocation optimisé, surtout pour les salariés ayant eu de faibles salaires.

Le montant journalier brut est plafonné entre 31,97 € (minimum) et 75 % du SJR (maximum).

Exemple

Pour un SJR de 82,10 € :

  • Formule 1 : 13,11 € + 40,4 % × 82,10 € = 46,12 €
  • Formule 2 : 57 % × 82,10 € = 46,80 €

Montant retenu : 46,80 € par jour.

4. Modalités de paiement de l’ARE

  • Jusqu’au 31 mars 2025, l’ARE mensuelle est calculée en multipliant le montant journalier par le nombre de jours effectifs du mois (28 à 31).
  • À partir du 1er avril 2025, l’ARE devient mensualisée sur une base fixe de 30 jours calendaires, quel que soit le mois.

5. Cas particuliers

  • Dégressivité : À partir du 7e mois d’indemnisation, l’allocation peut être réduite de 30 %, sauf pour les demandeurs d’emploi de 55 ans et plus à la date de fin de contrat (depuis 2025) ou pour ceux de 57 ans et plus entre 2021 et 2025.
  • Temps partiel : Certaines allocations comme la partie fixe sont ajustées en fonction du temps de travail.
  • Pension d’invalidité : Le versement de l’ARE est compatible avec une pension d’invalidité en emploi. Après la fin du contrat, la pension d’invalidité peut réduire l’ARE selon la catégorie.

6. Prélèvements sociaux et fiscaux

L’allocation chômage est soumise à des cotisations sociales (environ 3 % pour retraite complémentaire) et à l’impôt sur le revenu par prélèvement à la source, selon la situation individuelle de chaque bénéficiaire.

  • Ces prélèvements ne peuvent pas réduire l’allocation en dessous du montant minimal.
  • Les bénéficiaires reçoivent à l’ouverture de droits une information détaillée sur le montant, durée et prélèvements éventuels.

7. Durée de l’indemnisation

La durée pendant laquelle l’ARE est versée dépend directement du temps de cotisation antérieur. Elle peut aller de quelques mois à plusieurs années dans certains cas de carrières longues ou âge avancé.

  • Exemple : Pour 2 ans de cotisation, la durée d’indemnisation est d’environ 8 mois.
  • Pour une personne de plus de 53 ans avec une carrière longue, la durée peut atteindre 36 mois.

Points clés à retenir

  • L’ARE se base sur un salaire journalier de référence obtenu par division du salaire brut total sur la période de référence.
  • Deux formules concurrentes déterminent le montant journalier, le plus élevé est appliqué.
  • L’allocation journalière est plafonnée entre un minimum et 75 % du SJR.
  • Le mode de paiement change en avril 2025 avec une mensualisation fixe sur 30 jours.
  • Des cas particuliers influencent l’indemnisation, notamment la dégressivité, temps partiel et pension d’invalidité.
  • L’allocation est soumise à cotisations sociales et prélèvement à la source.
  • La durée de versement de l’ARE dépend du nombre de jours cotisés.

Comment est calculé ARE : Toutes les clés pour comprendre enfin votre allocation chômage

Alors, comment est calculé l’ARE ? C’est simple, même si ça semble complexe au premier abord. L’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) se calcule à partir de votre salaire de référence. Ce salaire de référence, établi par France Travail, correspond au total de vos rémunérations brutes des contrats de travail durant la période dite de référence. Ensuite, ce salaire de référence devient la base pour calculer votre salaire journalier, sur lequel s’appuie le montant final de votre allocation chômage. On y ajoute un petit – mais significatif – bonus fixe, et hop, on obtient votre ARE. Cette allocation est ensuite mensualisée selon des règles bien précises.

Vous voulez comprendre toutes les étapes, de A à Z, sans jargon inutile ? Suivez le guide, on vous explique tout avec précision, humour discret et clarté.

Étape 1 : Calculer votre Salaire de Référence (SR), la base de l’ARE

Le premier ingrédient dans la recette d’ARE, c’est votre salaire de référence. C’est là que France Travail entre en scène. Ils prennent TOUT ce que vous avez gagné en brut durant la période prise en compte (habituellement les derniers 24 mois de travail). Ça inclut :

  • Salaires bien sûr, primes, avantages en nature, gratifications et indemnités, comme un 13e mois par exemple.
  • Toutes les primes liées aux contrats de travail dans la période de référence sont comptées en intégralité, qu’elles aient été versées pendant ou après cette période.

Mais attention, tout n’entre pas en compte. Voici ce que France Travail laisse de côté :

  • Indemnités liées à la rupture du contrat (licenciement, rupture conventionnelle…)
  • Primes de précarité
  • Indemnités compensatrices de congés payés ou de fin de préavis
  • Sommes décidées par un juge à l’occasion de la rupture
  • Indemnités compensatrices de compte-épargne temps à partir d’avril 2025
  • Rémunérations non liées à un contrat dans la période prise en compte
  • Rémunérations pour périodes non déclarées à France Travail

Pour gagner en équité, si vous avez perçu moins durant certaines périodes à cause d’un arrêt maladie, congé maternité, activité partielle ou inaptitude (dans la limite d’un mois), France Travail peut majorer ces rémunérations. C’est malin car ça évite qu’une période difficile ne tire tout le calcul vers le bas. Cette majoration est automatique si votre employeur informe France Travail. Sinon, c’est à vous de le signaler – oui, le dialogue social, ça marche dans les deux sens !

Étape 2 : Le Salaire Journalier de Référence (SJR) – Diviser pour mieux indemniser

Une fois que France Travail dispose du salaire de référence, elle le divise par le nombre de jours d’activité réellement travaillés dans la période de référence. Le résultat ? Votre fameux Salaire Journalier de Référence (SJR). C’est cette somme qui sert de base au calcul de votre allocation journalière.

Attention, un coefficient de 0,75 est ensuite appliqué, ajustant le calcul. Ce coefficient garantit que votre allocation ne dépasse pas 75 % de votre SJR, pour rester raisonnable et éviter les abus – mais sans vous faire tomber dans le plancher.

Étape 3 : Le calcul du montant quotidien de l’allocation chômage

Il y a un petit duel dans le calcul du montant journalier de l’ARE :

  • Soit 40,4 % de votre SJR + une partie fixe de 13,11 € (valeur 2024-2025)
  • Soit 57 % de votre SJR

France Travail retient le montant le plus élevé entre ces deux options, afin de vous favoriser. Par exemple, quelqu’un avec un salaire faible bénéficiera sans souci de la partie fixe, qui augmente son allocation. Mais pour les salaires plus élevés, c’est la part en pourcentage qui primeront.

Petit détail pratique : depuis le 1er juillet 2024, le montant journalier plancher est de 31,97 € (contre 31,59 € auparavant).

Et la mensualisation alors ? Ce qui change à partir d’avril 2025

Jusqu’au 31 mars 2025, l’allocation versée chaque mois correspond au montant journalier multiplié par le nombre exact de jours du mois (par exemple 31 pour mars, 30 pour avril). Un casse-tête pour ceux qui veulent planifier leur budget !

Bonne nouvelle : à partir du 1er avril 2025, le système est plus simple. L’ARE sera mensualisée à raison de 30 jours calendaires chaque mois, quel que soit le mois. Adieu le stress d’avoir un mois à 28, 30 ou 31 jours. Le versement devient donc plus lisible et stable.

Quelques subtilités importantes sur le montant de l’ARE

  • Plancher et plafond : Le montant de l’allocation ne peut jamais être inférieur à 31,97 € par jour, ni dépasser 75 % de votre SJR.
  • Dégressivité : Si votre salaire d’origine était élevé, votre allocation peut baisser de 30 % à partir du 7e mois d’indemnisation. Sauf si vous avez plus de 55 ans (jusqu’à avril 2025), ou 57 ans ensuite, auquel cas cette dégressivité ne s’applique pas.
  • Temps partiel : Certains montants fixes sont ajustés proportionnellement selon votre temps de travail.
  • Pension d’invalidité : Si vous perceviez une pension invalidité pendant votre emploi, vous avez droit à l’ARE et continuez à la recevoir. En revanche, une pension invalidité catégorie 2 ou 3 après la fin de contrat viendra diminuer l’ARE.

Comment la fiscalité et les prélèvements sociaux interviennent dans votre allocation

On ne vous cache rien : votre allocation est soumise à diverses cotisations sociales (CSG, CRDS, retraite complémentaire). Parfois, ces prélèvements peuvent réduire le montant final, mais jamais en-dessous du plancher fixé.

En plus, l’ARE est imposable. Elle entre dans la catégorie “traitements et salaires” lors de la déclaration de revenus. Le prélèvement à la source est appliqué par Pôle emploi, qui vous verse une allocation nette d’impôt. Il faut y penser pour prévoir son budget.

Durée d’indemnisation : combien de temps vous allez toucher l’ARE ?

La durée dépend directement de votre carrière précédente. Plus vous avez cotisé longtemps, plus vous bénéficierez d’une couverture longue. Exemple concret : un salarié ayant travaillé pendant deux ans peut prétendre à environ huit mois d’indemnisation. Un senior de plus de 53 ans avec une longue carrière pourra parfois couvrir jusqu’à 36 mois de chômage indemnisé.

Cette durée est précisée lors de l’ouverture de vos droits par France Travail, qui vous communique aussi le montant total et la date du premier versement.

Un résumé pour les curieux pressés

  • L’ARE dépend du Salaire Journalier de Référence, calculé à partir de vos revenus bruts au cours de la période de référence.
  • Le montant journalier d’ARE est la plus haute valeur entre 57 % du SJR ou 40,4 % plus une part fixe de 13,11 € (chiffres 2024-2025).
  • L’allocation est plafonnée à 75 % du SJR et ne peut être inférieure à 31,97 € par jour.
  • La mensualisation change à partir d’avril 2025 avec une base de 30 jours fixe.
  • Les cotisations sociales et l’impôt sur le revenu s’appliquent sur ces montants, avec des règles d’exonération partielle.
  • Enfin, la durée d’indemnisation dépend de vos droits acquis et de votre âge.

Quelques conseils pratiques pour mieux gérer votre ARE

  1. Pensez à vérifier votre période de référence : assurez-vous que vos contrats de travail sont bien comptabilisés, notamment si vous avez eu plusieurs emplois ou contrats courts.
  2. Signalez rapidement à France Travail tout arrêt maladie, congé maternité, ou activité partielle : ces périodes peuvent augmenter votre salaire de référence et donc votre allocation.
  3. Renseignez-vous sur la mensualisation dès avril 2025 : adaptez votre budget à cette nouvelle règle pour éviter les surprises.
  4. Gardez vos justificatifs bien rangés : en cas de contrôle, vous devrez prouver vos droits et revenus.
  5. N’hésitez pas à demander conseil : les conseillers de France Travail ou les sites officiels (Pôle emploi, Service Public) sont là pour vous aider.

Une petite anecdote pour finir – ça vous fera sourire :

Un jour, un demandeur d’emploi a cru que son ARE serait calculée comme son salaire mensuel divisé par 30, tout simplement. Résultat ? Un mois, il a reçu plus, un autre moins… jusqu’à ce que l’on lui explique la multiplicité des formules, plafonds et primes fixes. Moralité : mieux vaut toujours demander à un expert plutôt que de jouer à « devine combien je touche » !

Conclusion

L’ARE n’est pas un mystère insurmontable. En comprenant les étapes clés – salaire de référence, salaire journalier, formules de calcul, plafonds, et mensualisation – tout devient plus clair. Oui, il y a des règles complexes, mais elles sont là pour équilibrer entre justice sociale et viabilité du système.

Vous voilà prêt à décrypter votre bulletin d’ARE et à anticiper vos finances avec plus de confiance. Et si vous avez un doute, cherchez un conseiller France Travail ou un expert en droit du travail. Croyez-moi, mieux vaut une question de plus que de moins.

Sources fiables consultées pour ce guide : Pôle Emploi, France Travail, Droit-finances, Service Public, Unédic, La Finance Pour Tous, et le Code du travail (L. 5421-1 et suivants).


Comment est déterminé le salaire de référence pour le calcul de l’ARE ?

Le salaire de référence correspond à la somme des rémunérations brutes perçues durant la période de référence. Cela inclut salaires, primes et avantages liés aux contrats de travail. Les indemnités de licenciement ou de rupture ne sont pas prises en compte.

Que se passe-t-il si j’ai eu des périodes de salaire réduit (maladie, congés) durant la période de référence ?

France Travail peut majorer ces rémunérations en fonction des salaires normaux du contrat. Cette majoration est automatique pour certains cas comme arrêt maladie ou congé maternité. Sinon, il faut le signaler et fournir des justificatifs.

Comment est calculé le salaire journalier de référence (SJR) ?

Le salaire journalier est obtenu en divisant le salaire de référence par le nombre de jours correspondant à la durée d’indemnisation avant application d’un coefficient de 0,75.

Quelle formule est utilisée pour calculer le montant journalier de l’ARE ?

Deux formules sont comparées : 40,4 % du SJR plus 13,11 € fixe, ou 57 % du SJR. Le montant le plus élevé est retenu. Le versement est limité entre 31,97 € et 75 % du salaire journalier.

Comment est versée l’ARE chaque mois à partir d’avril 2025 ?

L’ARE est mensualisée et calculée sur une base fixe de 30 jours calendaires, quel que soit le nombre de jours dans le mois.

Y a-t-il des cas où l’ARE peut être réduite après plusieurs mois ?

Oui, à partir du 7e mois d’indemnisation, une réduction de 30 % peut s’appliquer si le salaire précédent dépassait un seuil. Cependant, cette dégressivité ne s’applique pas aux demandeurs d’emploi de 55 ans et plus à certaines dates.

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