Statistiques Université de Strasbourg : Histoire, Organisation et Rayonnement

Profil Général et Chiffres Clés (Données 2020-2021)

Ce groupe de données brosse un portrait global de l’université en termes de taille, de budget et de composition.

Population étudiante : 56 875 étudiants (en 2021).
Budget annuel : 564 000 000 € (en 2020).
Effectif total du personnel : 5 767 personnes.
Corps enseignant-chercheur : 2 091 enseignants-chercheurs (en 2021).
Personnel non-enseignant (BIATOSS et autres) : 3 676 personnes (calculé par déduction : 5 767 total – 2 091 enseignants-chercheurs).
Insight – Ratio d’encadrement :
- L’université compte environ 27 étudiants pour chaque enseignant-chercheur (56 875 / 2 091).
- Le personnel de soutien (administratif, technique, etc.) représente 63 % de l’effectif total, soulignant l’importante infrastructure nécessaire pour faire fonctionner une institution de cette taille.

Ces statistiques mettent en lumière la dimension internationale de l’université, un de ses axes stratégiques.

Part d’étudiants internationaux : 20 % de l’effectif total, soit environ 11 375 étudiants (calculé sur la base de 56 875).
Part de doctorants étrangers : 46 % des 2 583 doctorants, soit environ 1 188 doctorants.
Accords internationaux : 1 313 accords d’échange avec 563 établissements partenaires dans 61 pays.
Insight – Pôle d’attraction pour la recherche : La proportion de doctorants étrangers (46 %) est plus du double de celle des étudiants internationaux tous cycles confondus (20 %). Cela indique que l’université est particulièrement attractive au niveau mondial pour les études doctorales et la recherche de haut niveau.

Ces chiffres décrivent l’organisation interne de l’université et sa capacité de formation et de recherche.

Composantes d’enseignement : 35 (incluant facultés, écoles et instituts).
Unités de recherche (laboratoires) : 71.
Écoles doctorales : 10.
Grands domaines de formation : 5 (Arts/Lettres/Langues ; Droit/Éco/Gestion ; SHS ; Sciences/Tech ; Santé).
Bibliothèques du réseau : 27 bibliothèques intégrées et 41 associées, pour un total de 68 bibliothèques.
Insight – Synergie Recherche-Formation : Avec 71 laboratoires pour 35 composantes, le ratio est d’environ 2 laboratoires par composante. Cela suggère une forte intégration de la recherche dans les activités de formation, caractéristique clé d’une université de recherche intensive.

L’analyse de l’évolution du nombre d’étudiants révèle des tendances de fond sur plusieurs périodes clés.

Débuts (période allemande) : 213 étudiants en 1872, atteignant 2 037 en 1913.
Boom d’après-guerre : Le nombre d’étudiants a triplé en une décennie, passant de 5 440 en 1956 à 16 221 en 1966.
Ère moderne (post-réunification) : Croissance de 37 % entre la réunification et le pic, passant de 41 150 en 2008 à 56 875 en 2021.
Donnée la plus récente : 52 421 étudiants en 2022, indiquant une légère baisse après le pic de 2021.
Insight – Impact des politiques publiques : La croissance exponentielle des années 1960 illustre parfaitement la démocratisation de l’enseignement supérieur en France. La croissance post-2009 démontre le succès de la stratégie de réunification en termes d’attractivité.

Ce bloc de données positionne l’université sur l’échiquier national et international.

Prix Nobel : 18 lauréats parmi les anciens étudiants et enseignants, et 4 lauréats en activité au sein de l’université.
Médaille Fields : 1 lauréat.
Classement de Shanghai (ARWU) 2022-2023 :
- National : 6-8e sur 85.
- International : 101-150e sur 1 000.
Classement THE (Times Higher Education) 2022 :
- National : 18e sur 85.
- International : 501-600e sur 1 600.
Distinction unique : Seule université française décorée de la Médaille de la Résistance française (1947).
Insight – Dichotomie des classements : Le classement ARWU, très axé sur la recherche et les prix prestigieux, positionne Strasbourg dans le top mondial. Le classement THE, qui intègre des critères plus larges (comme la réputation ou le ratio d’encadrement), lui attribue un rang plus modeste. Cela révèle un profil d’excellence concentré sur la recherche de pointe.

Ces chiffres illustrent la capacité de l’université à mobiliser des fonds importants au-delà de son budget de fonctionnement.

Initiative d’excellence (IDEX) : Dotation de 750 millions d’euros (2011).
Opération Campus : Dotation de 375 millions d’euros de la part de l’État pour la rénovation du campus.
Financement IHU (Institut Hospitalo-Universitaire) : Projet totalisant 177,5 millions d’euros (67,5 M€ publics, 30 M€ collectivités, 80 M€ partenaires privés).
Campagne de levée de fonds (Fondation) : Objectif de 20 millions d’euros sur 5 ans (lancée en 2010).
Insight – Diversification des sources de revenus : Le financement de l’université ne repose pas uniquement sur les dotations de l’État. Elle démontre une capacité à attirer des financements compétitifs (IDEX, Opération Campus) et à mobiliser des fonds privés et philanthropiques (Fondation, IHU), signe d’une stratégie financière moderne et robuste.

Ces données isolées du récit historique apportent un éclairage sur des moments spécifiques et tragiques de son histoire.

Rafle du 25 novembre 1943 : Près de 1 200 personnes interpellées, 130 déportées, et seulement une trentaine de survivants.
Victimes de la médecine nazie : 86 personnes juives assassinées pour la “collection de squelettes” du professeur Hirt.
Bilan de la Seconde Guerre mondiale : 139 disparus au sein des populations universitaires de Strasbourg et Clermont-Ferrand.
Destruction de la bibliothèque (1870) : Perte de plus de 300 000 volumes, dont 3 446 manuscrits.
Reconstruction de la bibliothèque : En 1873, soit moins de 3 ans après sa destruction, la collection comptait déjà plus de 200 000 volumes grâce à une mobilisation européenne.